Patrimoine naturel

Les chemins de Saint-Jacques

Étape sur les Chemins de Compostelle, Lescar se situe sur la Voie d’Arles qui suit le tracé du GR 653 et traverse les Pyrénées par le Col du Somport.
Tout au long du Moyen Âge, Saint-Jacques-de-Compostelle est la plus importante de toutes les destinations pour d'innombrables pèlerins venant de toute l'Europe. Quatre grandes voies (Arles, Le Puy, Vézelay et Tours) composent le chemin de Compostelle en France. Ponctuées tous les 30 km de refuges, elles constituent un formidable courant d’échanges.

Devenus Itinéraires Culturels Européens en 1987, les Chemins de Saint-Jacques favorisent de nouvelles aspirations : rencontre, dépassement de soi, découverte d’une route unissant passé et avenir, connaissances et reconnaissance.

Lescar met son refuge, situé rue Henri Rozier, à la disposition des Pèlerins

Le lac des Carolins

Propriété de la Ville de Lescar, le lac des Carolins est creusé avant 1966. A l'origine, il est destiné à des fins agricoles. De 1966 à 1994, sa gestion est confiée à la famille Crabé. Elle l'aménage en espace de loisirs. En 1997, suite à la rupture du bail, la Ville de Lescar envisage la réhabilitation du site. Après études, évaluations des richesses, la mise en valeur du site démarre en 2001.

Sa nouvelle destinée est :

  • un lieu de pêche,
  • un lieu de découverte de l'environnement de proximité,
  • un lieu pouvant favoriser la vie de la cistude d'Europe.

Le Conservatoire Régional d'Espaces Naturels d'Aquitaine et l'Association Cistude Nature ont collaboré à la préservation de l'écosystème du lac.

Le site : Au cœur d'un espace de 5 ha, le lac est alimenté par la rivière l'Ousse des Bois. Le lac est d'une faible profondeur. Il répond aux spécificités d'un étang : entre 0.3 m et 1.2 m pour un volume de 13000 m3 et une superficie de 2 ha. Le petit bassin représente environ une superficie de 1/2 ha.

La flore : La majorité des plantes, poussant sur le site, sont communes aux prairies, friches et zones saligues du Béarn. Au fil de la découverte, vous pourrez repérer: des espèces autochtones comme des chênes, des frênes, des aulnes vergnes ou des saules,  des plantes caractéristiques des zones humides telles que l'iris du marais, les joncs, le carex, la menthe aquatique, la renoncule flammette, une plante rare l'osmonde royale grande fougère propre aux zones humides, des espèces introduites, le peuplier; des espèces colonisatrices: les robiniers, des espèces ornementales échappées des jardins, originaires du continent asiatique, la balsamine de l'Himalaya, le buddleia de David.

Le lac des Carolins abrite une faune typique de l'écosystème aquatique dont la tortue Cistude.

La cistude d'Europe est une espèce menacée et protégée. Sa préservation nécessite des mesures spécifiques de sauvegarde, ainsi la berge nord du lac est fermée au public. Son habitat privilégié est le milieu aquatique ensoleillé à courant lent ou stagnant. Tortue d'eau douce, elle est brune tachetée de jaune. Reptile carnivore, elle se nourrit de mollusques, insectes et poissons.

La pêche : Les deux lacs sont peuplés d'une grande diversité de poissons d'eau douce : gardons et rotengles, brèmes, carpes et carassins, tanches, perches, perches soleil. En 1999, une convention des baux de pêches a été signée entre la Ville de Lescar et l'Association la Gaule Paloise. Elle a pour objectif la protection du milieu aquatique, elle définit l'entretien piscicole, elle règlemente l'alevinage et la surveillance des lacs par les gardes pêche. Le lac des Carolins est classé en 2ème catégorie pour la pêche de poissons blancs. De fait, le lac est ouvert à la pêche toute l'année en respectant les périodes de pêches propres à chaque espèce (permis obligatoire).

Le parc du Bilaà

L’oppidum protohistorique du Bilaà est un lieu élevé dont les défenses naturelles ont été renforcées par la main de l’homme. Ce site fortifié, datant du IIe-Ier siècle avant J-C, devait servir de refuge pour les populations environnantes. Dominant la vallée du Gave, l’oppidum s’étend sur environ 3 hectares avec des levées de terre pouvant atteindre 6 à 7 mètres de hauteur. Le nom de ce camp (Bilaà) est une évolution de la forme latine vilarem qui désigne un domaine agricole situé à proximité.

Quelques vestiges archéologiques ont été trouvés sur le place : fragments d’amphores, monnaies, constructions en galets…

Le château est construit en 1853 pour Jean-Baptiste d’Ariste. Conseiller Général de Lescar en 1841 et sénateur en 1853, c’est une figure importante de la vie lescarienne. Sa demeure, de style néo-classique, illustre «  la mode  » de l’époque. Une chapelle, inspirée par le chœur de la cathédrale de Lescar, est ajoutée en 1861.
La famille d’Ariste fait aménager, autour du château, un jardin à l’anglaise composé d’essences exotiques comme le cèdre, le séquoia, ou le chêne d’Amérique. Après deux incendies dans les années 1970, le chateau tombe en ruine. Devenu propriété de la commune et restauré entre 2005 et 2011, le château accueille aujourd'hui l’hôtel de ville (travaux de 2005 à 2011).